BE ENERGY, lauréat du concours i-Nov 2021 sous la thématique « Economie circulaire »
8 octobre 2021France Relance : Be Energy, une entreprise engagée pour la transition écologique, lauréate de l’appel à projet EETE de l’ADEME
29 octobre 2021La réunion qui s’est tenue dans les locaux du ministère de l’environnement sénégalais le mardi 12 octobre, a marqué le lancement officiel du projet FASEP (Fonds d’Etudes et d’Aide au Secteur Privé) Be Energy – Regen System au Sénégal.
Objectifs du projet FASEP
L’objectif de ce projet de 18 mois est d’amorcer une filière de régénération des batteries de véhicules et d’huile moteur, fonctionnant autour de centres de collecte au Sénégal. La mise en place de ces nouveaux centres de collecte de déchets industriels se fera en étroite collaboration avec le ministère de l’environnement sénégalais, la Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés (DEEC) sénégalais, mais aussi avec le Centre Régional des Conventions de Bâle et de Stockholm (CRCBS).
Le montage d’un démonstrateur technologique des solutions de régénération Be Energy (batteries et huiles) est une composante essentielle de ce projet. Ce démonstrateur circulera dans plusieurs villes et villages, préalablement choisis en concertation avec le ministère de l’environnement, afin de sensibiliser les populations locales à l’intérêt économique et écologique de la régénération. Ces événements de sensibilisation (auprès de professionnels formels et informels des métiers de la maintenance et réparation automobile, dans des lycées professionnels, etc.) auront pour objectif d’inciter les populations locales à créer des centres de collecte de batteries et d’huiles, pilier essentiel pour la mise en place d’une filière de régénération efficace.
Impacts environnementaux et économiques au Sénégal
Ce projet FASEP permettrait une réduction massive des déchets dangereux au Sénégal. En effet, presque la moitié des batteries au plomb sont recyclées de manière artisanale, dans des conditions dangereuses qui peuvent notamment conduire à des cas de saturnisme ou pire, comme à Thiaroye Sur Mer où 30 enfants sont morts d’une intoxication au plomb en 2008. Les huiles ne sont pas en reste : seulement un quart des huiles usagées sont collectées par la Société de Régénération des Huiles (SRH), sachant qu’un litre d’huile usagée peut contaminer jusqu’à 10 000 m² de surface d’eau. La mise en place d’une filière de régénération aurait ainsi un impact positif sur l’environnement mais aussi la santé des populations.
Une filière de régénération est aussi créatrice d’emplois locaux (dans les centres de régénération mais aussi les centres de collecte) dans le cadre d’une économie circulaire. Elle permet d’offrir une alternative économique pour le consommateur (sachant qu’une batterie de démarrage coûte à l’achat presque l’équivalent du salaire mensuel moyen au Sénégal, i.e. environ 100€) et réduit la dépendance du Sénégal qui importe l’essentiel de ses batteries et huiles. Dans le contexte actuel post-crise où la demande en matières premières explose et le coût du transport des marchandises a été multiplié par trois, la régénération constituerait une alternative crédible pour préserver le pouvoir d’achat du consommateur sénégalais.
Club FASEP
Par ailleurs, de nombreuses entreprises françaises spécialisées dans la fabrication et la conception de régénérateurs de batteries et d’huiles, ou dans la fin de vie de ces déchets dangereux, sont partenaires du projet. Elles pourront développer leurs activités à l’international dans le cadre de la mise en place de la filière de régénération au Sénégal, mais aussi dans d’autres pays en développement par la suite (le projet présente une forte répétabilité et pourra être appliqué au reste des pays de l’Afrique de l’Ouest dans un premier temps). Be Energy s’est engagé à animer un club FASEP regroupant toutes ces entreprises, pour assurer un suivi continu de l’avancement du projet.
Prochaines étapes
Thomas Charoy, ingénieur de l’école Centrale Paris et docteur en physique, a été détaché au Sénégal pour travailler à plein temps sur ce projet dans le cadre d’un volontariat international en entreprise (VIE). En collaboration avec le ministère de l’environnement, la DEEC et le CRCBS, il s’occupera d’identifier les acteurs majeurs de la filière actuelle de batteries et huiles (neuves et usagées) pour quantifier les flux entrants et sortants et identifier les futures parties-prenantes potentielles de la filière de régénération. En parallèle, le reste de l’équipe Be Energy s’attellera au montage du démonstrateur, avec comme contrainte principale l’adaptation des technologies de régénération au climat tropical du Sénégal.